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Parentalité, Puériculture, Soins

L’aventure de la continence

L’article de Mam Weena m’a donné envie de donner ici mon témoignage. C’est juste le moment puisque Bibounette vient de passer avec succès sa première journée en culotte à l’école…

Bien sûr, il ne s’agit que de notre petite expérience qui n’est sans doute pas transposable à tous, mais si elle peut guider quelques « pipo » comme le chante Bibounette, alors me voilà ravie !

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QUAND COMMENCER A PENSER A LA CONTINENCE?

En général, au détour d’un rayon de puériculture ou d’une conversation, vient l’idée qu’il va falloir un jour proche ou lointain se procurer un pot « au cas où ». Chez nous, prévoyants, sur la liste de naissance, il y avait déjà un pot (par chance pas électronique mais tout de même ENORME) qui n’a bien sûr jamais servi…

Entre temps, j’avais commencé à lire Minuscule Infini et m’étais laissée convaincre quant à d’autres pots de forme plus adaptée à la physiologie et accessoirement à mon mode de vie…

Au passage, je dois à Minuscule Infini (merci!!!) l’emploi du mot « continence » que j’ai comme une révélation immédiatement adopté. En effet, le mot « propreté » souvent utilisé dans ce contexte m’a toujours un peu écorché les oreilles… Ma fille n’est pas dégoûtante, elle est propre, avec ou sans couche, continente ou pas… Et je me suis toujours demandé l’effet que peuvent avoir sur les enfants les paroles échangées entre adultes à côté d’eux « elle est propre ta fille? -comment ça, pas encore propre?… » Inutile de dire que ce genre de paroles chez nous ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde… Je répondais donc invariablement : « oui et elle va bientôt devenir continente » et maintenant « oui et elle est tout à fait continente » . (Si je sens l’individu particulièrement intrusif, je me fais plaisir avec un « oui, oui, elle est propre, elle se lave régulièrement. Et elle sera bientôt / est continente »)

Ce qui a plusieurs avantages assez jubilatoires :

1) Bibounette est rassurée, elle n’a rien « qui cloche »

2) En général, ça en bouche un coin au personnage intrusif qui se retrouve occupé à chercher un dictionnaire ou me prend pour une originale et ne repose pas de sitôt la question

Ma fierté, c’est quand Papacahuète répond aussi de la sorte, je nous sens unis dans notre tribu…

S’EQUIPER D’UN POT

Je reviens à mon pot : l’avantage du pot Ecopitchoun , c’est qu’il installe l’enfant dans une position adéquate pour relâcher ses sphincters. En plus d’être ergonomique, il est facilement transportable et peu encombrant. En outre, son petit prix permet de s’équiper en plusieurs exemplaires (bien pratique quand comme chez nous on vit sur plusieurs échanges, or, lors des premiers pas d’acquisition de la continence, hors de question de demander à l’enfant de monter l’escalier pour rejoindre le pot ou d’attendre que le pot redescende d’un ou plusieurs étages…). Enfin, mon expérience se limite à l’usage par une fille mais jamais de débordements constatés.

QUAND PROPOSER LE POT?

Jamais!

Comme pour beaucoup d’autres apprentissages, je pars du principe que j’invite en fournissant le matériel adéquat mais que c’est à Bibounette de décider quand elle est prête à l’utiliser

Pour le pot comme pour le reste, je m’en suis procuré un, je l’ai posé visible dans la salle de bain et je n’ai rien fait d’autre. Je serais bien incapable de dire quel âge avait Bibounette quand j’ai disposé ce pot en évidence dans la salle de bain mais je me souviens avoir investi juste après l’article de Minuscule Infini, Bibounette avait donc 14 mois. Bien évidemment, il était hors de question de pousser Bibounette à maîtriser ses sphincters à 14 mois mais poser le pot comme faisant partie intégrante de la salle de bain au même titre que les toilettes me paraissait le meilleur moyen de lui montrer sans pression que le jour où elle aurait envie/besoin de s’en servir, le pot, comme les toilettes (qu’elle nous voie régulièrement utiliser), seraient à sa disposition.

Je fais ma maline mais je considère que nous avons beaucoup de chance que Bibounette ait fréquenté une crèche où elle a pu profiter de l’exemple des plus grands, nous n’avons donc pas eu à appeler son attention sur cet étrange objet. Nous avons eu aussi beaucoup de chance que l’école jardin d’enfants qu’elle fréquente actuellement accepte les petits en couche. Et que pour la petite section, du fait de son mois de naissance, elle aura en Septembre prochain 3 ans et demi. Car en effet, pour l’école qu’elle fréquentera à partir de Septembre prochain, les enfants sont supposés être continents. Ceci dit, en discutant avec la directrice, je me suis aperçue qu’il y a toujours une souplesse possible. En effet, il est clair que le personnel n’est pas assez nombreux pour changer les couches de tous les enfants, mais elle m’a clairement dit de ne pas se mettre la pression, qu’il y a toujours quelques enfants qui passent quelques semaines en couche (après la catastrophe des premiers jours en culotte pour des enfants pas vraiment prêts, le personnel juge finalement plus pratique de remettre une couche un temps, plutôt que de devoir gérer des accidents continuels). Selon son expérience, avec l’exemple des petits camarades, l’acquisition de la continence se fait alors en général rapidement pour ces enfants. Je pense donc que pour les mamans concernées (surtout celles dont les enfants sont de fin d’année et entrent à l’école à moins de 3 ans), il peut être opportun de se rapprocher de la future école et quelle que soit la réponse, de faire comme si… Car plus on se met la pression, plus l’enfant le ressent, et plus les blocages surviennent…

ET ALORS CA SE PASSE COMMENT?

Chez nous, le pot a donc pris la poussière pendant plusieurs mois jusqu’à ce que vers l’âge de 18 mois, voyant très certainement l’exemple de ses camarades plus grands à la crèche, elle nous demande à utiliser le pot. J’ai alors déployé l’arsenal 1 pot par étage et elle les a utilisés de temps en temps, quand par un heureux hasard elle croisait le pot au moment où s’exprimait son besoin physiologique ! Assez vite, elle a éprouvé beaucoup de fierté à faire pipi sur le pot, et nous avons transporté un pot de voyage lors de nos déplacements, elle a ainsi fait pipi dans le train, à l’hôtel, dans le coffre de la voiture… J’avoue, je dois une fière chandelle à Papacahuete, à l’aise en toutes circonstances.

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Bien sûr il y avait encore aussi des pipis dans la couche. Et surtout les cacas, car pendant très longtemps, Bibounette a fait caca… debout! Difficile donc de concilier ça avec le pot!

Bref, nous avons laissé Bibounette avancer à son rythme, nous ne lui avons jamais proposé le pot à horaire fixe. L’été de ses 2 ans et demi, elle a beaucoup circulé fesses nues et a commencé à faire caca accroupie dans la nature (je vous rassure nous avons un chien dont nous ramassons aussi les cacas dans la nature! d’ailleurs je suis persuadée que son exemple a aidé Bibounette à passer de debout à accroupie…)

Entre temps, nous avions aussi investi dans un adaptateur sur les toilettes (simple et pratique), Bibounette utilisait alternativement le pot, l’adaptateur et le jardin (avec une nette préférence pour le jardin!)

A la rentrée, nous avons constaté une régression, liée essentiellement aux contraintes liées à nos temps de transport (difficile de prendre le risque de circuler sans couche pendant une heure dans les transports en commun quand l’acquisition de la continence n’est pas encore parfaite…)

Et qui dit « couche en place » au début de l’acquisition  de la continence dit « c’est bien pratique pour faire pipi dedans ». De même « culotte sous pantalon  » est souvent confondu avec « couche sous pantalon » jusqu’au constat de la flaque…

Pour le caca, elle avait tendance à faire caca debout et je me demandais bien comment elle allait passer au pot ou aux toilettes… Mais finalement, est venu le moment où elle ne voulait plus faire caca dans la couche, surtout ne voulais plus rester avec du caca aux fesses le temps de trouver un lieu de change approprié… J’ai donc investi dans des pots jetables dont un exemplaire à élu domicile dans le cartable de Bibounette. Au final nous n’avons pas eu à nous en servir jusqu’à présent, car elle a commencé d’elle-même à aller à la selle plus ou moins à heure fixe en soirée. Mais le pot jetable reste là en cas de besoin si nous ne trouvons pas un coin de « nature » parisien en cas de besoin urgent sur le trajet.

A Noël, elle avait 33 mois et on nous a offert, à nous les parents, un abattant WC « Nighty », qui s’allume quand on s’approche, bien pratique la nuit, même si je doutais un peu de l’utilité au delà du gadget. En fait, nous en sommes très satisfaits et surtout, son assise très confortable et la lumière ont complètement conquis Bibounette! Elle pouvait enfin se débarrasser de l’adaptateur et s’assoir sur les toilettes comme une vraie grande et c’est vraiment ce qui a accéléré son envie et son confort pour être complètement continente.

Exit l’adaptateur, bye bye le pot (quoique de temps en temps, le pot c’est bien pratique pour ne pas quitter la TV… no comment please… et comme on en a plusieurs, on peut jouer à entraîner sa continence pour passer d’un pot à l’autre… peut-être que si la sage-femme avait procédé ainsi pour ma rééducation périnéale, ça aurait été plus efficace!!!)

QUELS VETEMENTS ?

Quand à 18 mois Bibounette s’est intéressée d’elle-même au pot, j’ai commis une erreur, j’ai pensé qu’elle allait me réclamer une culotte la semaine suivante… J’ai donc investi, dans des culottes en coton bio. Dans des culottes d’apprentissage aussi. J’ai l’habitude d’acheter les vêtements en ligne dans mes boutiques fétiches et je sais comment taillent sur Bibounette les principales marques auxquelles je fais confiance. En revanche, pour les culottes, il m’a fallu en commander pour vérifier… Et là, catastrophe… Pour Bibounette et ses cuisses musclées, la plupart lui serrent vraiment trop les cuisses. Certaines ont en outre des élastiques à taille beaucoup trop puissants (elle n’aime vraiment pas être serrée!), j’ai souvent changé les élastiques des pantalons mais franchement, je ne me voyais pas changer les élastiques des culottes… J’ai donc fini par sélectionner la marque la mieux adaptée à sa morphologie (Cosilana)… Mais c’était il y a 1 an et demi… J’ai donc beaucoup de culottes inusitées car soit mal adaptées à sa morphologie, soit devenues trop petites. Je passe sur les culottes d’apprentissages qu’elle a toujours allégrement confondues avec des couches et qui vont donc être revendues prochainement, état neuf…

Au final, à 34 mois, Bibounette a déclaré vouloir dormir sans couche. Ce que nous avons accepté. Il n’y a pas eu d' »incident » pendant la sieste, il y en a parfois pendant la nuit, Louis le sec est venu au secours de ce nouvel apprentissage. Concomitamment, durant la journée, nous avons tenté les culottes (peut-être la seule fois où nous avons proposé avec  un peu trop d’instance car cela nous semblait logique en réponse à sa demande de sortir faire les courses …. cul nu… qui plus est en plein hiver!) Mais un petit incident en courses l’a refroidie et jusqu’à cette semaine, c’est en couche qu’elle allait à l’école, couche qui restait sèche toute la journée… pour autant, je l’ai laissé choisir le moment où elle serait prête à opter définitivement pour la culotte.

Entre temps, je m’étais aperçue que j’allais revendre mon stock de culottes d’apprentissages restées complètement inutiles et devenues trop petites… Et que si je voulais espérer la voir porter des culottes un jour, il allait falloir investir dans du 116 cm sous peine de l’entendre dire « ça gêne » Oui, la demoiselle a vraiment les cuisses musclées!

A la maison, je lui ai proposé de porter, au lieu des culottes trop petites qui peuplaient son placard, des bermudas Cosilana tout doux qu’elle avait portés à la belle saison sur sa couche et qui ne la serraient donc pas et quand les culottes Cosilana de la bonne taille sont arrivées, Biboubette les a immédiatement adoptées!

Au delà des culottes, il est évident que le choix des vêtements est primordial pour l’acquisition de la continence : c’est pour cette raison, mais aussi pour faciliter sa motricité depuis son plus jeune âge que Bibounette ne porte que des pantalons à taille élastiquée, qu’elle peut facilement mettre et enlever seule. La matière aussi a son importance, afin qu’elle sèche vite et ne garde pas les petites odeurs : pour cela, la laine est encore et toujours la plus indiquée!

ET LES LIVRES ?

Les livres autour de l’acquisition de la continence sont nombreux et j’ai pioché sur le net beaucoup de bonnes idées notamment chez Le rire des anges

Très honnêtement, Bibounette n’a pas eu besoin de livres pour comprendre à quoi sert le pot puisqu’elle a vu faire ses camarades à la crèche. Chez nous, les livres ont donc uniquement servi à parler du sujet sans tabou sur un mode ludique, bref aucune baguette magique dans l’idée de provoquer des déclics mais bien du plaisir de lecture!

Ceux qui ont le plus parlé à Bibounette :

Qu’y a t il dans ta couche? ou comment une petite souris invite ses mis à passer comme elle de la couche au pot

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1,2,3 crotte alors pour compter les cacas (Bibounette compte les cacas de chien dans la rue!)

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Sur le pot, des illustration vintages et des tirettes à manipuler

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Les livres éducatifs expliquant le processus de digestion ont aussi un franc succès désormais. Et cela aide à faire comprendre à l’enfant en cours d’acquisition que le caca et le pipi sont des déchets et non un morceau de lui.

Bon, avec tout ça, je vous laisse sur une photo que Bibounette adore prendre…

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Discussion

5 réflexions sur “L’aventure de la continence

  1. Merci beaucoup pour ton article! Nous n’avons qu’un seul pot, mais un étage. Il faudrait peut-être que l’on s’équipe aussi d’un rehausseur. Ma fille aussi va à la crèche, elle n’est pas la plus grande dans sa section, mais pour le moment elle n’a pas du tout envie de faire comme les copains et d’utiliser les petits wc (qui sont trop mignons d’ailleurs!). On va voir avec le temps. Elle nous parle de plus en plus du pot en ce moment, c’est peut-être bon signe!

    Aimé par 1 personne

    Publié par toutelaviedelo | 8 mars 2017, 13 h 22 min
    • En fait, au moment où Bibounette a commencé à s’intéresser au pot, ça faisait deja un moment qu’elle voyait faire les autres à la creche, je ne sais pas vraiment ce qui l’a décidée, peut être une petite copine en particulier qu’elle aimait beaucoup et qui elle allait sur le pot et les petites toilettes (moi aussi je suis fan et j’ai même pensé à tenter d’en installer à la maison!!! Heureusement mon homme m’a fait revenir à la raison 😂)

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      Publié par biboumam | 8 mars 2017, 13 h 48 min
  2. Merci pour cet article hyper-instructif, sur les étapes et le matériel.
    À la maison, on a le pot évolutif bellemont (1 à chaque étage), mais je ne sais pas si il est ergonomique … et le positionnement des trous sur l’écopitchoun semble bien pensé pour éviter les pipis à coté …
    Bon, le GROS problème chez nous, c’est qu’il ne va pas à la crèche, mais chez une nounou où il est le plus grand …

    Aimé par 1 personne

    Publié par Mam'Weena | 8 mars 2017, 9 h 27 min
    • Merci à toi de m’avoir donné envie de marquer par un article cette étape importante! Pour le pot ecopitchoun, je ne l’ai testé qu’avec ma fille donc je ne peux pas vraiment te garantir qu’il n’y aurait pas de débordements avec un garçon mais en tous cas chez nous, jamais de pipi à côté. Pour l’exemple des camarades à la creche, c’est clair que cela a beaucoup joué en notre faveur, j’ai d’ailleurs rajouté un paragraphe à ce sujet dans mon article. Et en plus Bibounette est du début d’année donc nous avions moins de pression pour l’entrée à l’école… Ceci dit, renseigne toi, il y a des ecoles qui tout en déclarant que l’enfant doit être propre sont assez permissives dans la pratique, surtout pour les plus jeunes, cela évite de se mettre trop la pression (du coup j’ai aussi rajouté ce point dans mon article! ) A bientôt !

      Aimé par 1 personne

      Publié par biboumam | 8 mars 2017, 10 h 50 min

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